Avec le récit - exclusif - de Simon!
(Attention, âmes sensibles, pour lui conserver sa fraîcheur ce texte est présenté sans relecture, sans corrections - de l'art (ou du cochon) brut :-)

Voyage à Taiwan
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Décembre/Janvier 2005/2006

(Bon, notez qu'il y a des effets de transparence que vous ne verrez point avec IE6, mochissant la page, alors, imaginez, ou utilisez un navigateur moderne ou bien attendez l'arrivée d'IE7, vous l'aurez pour Paques l'été Noël, ce qui tombe bien car si vous usez encore IE6 c'est que vous croyez encore au père Bill Gates...)

(Ah, et puis attendez encore un peu, le chargement n'est pas fini - et au fait, les photos ne sont pas vraiment petites, on peut cliquer dessus.)

Vendredi 23 décembre
Singapour - Taipei
Aujourd'hui, on est arrivé à Taipeh ! Ici, tout le monde respecte la loi (dans le métro, les gens vont dans des files pour entré dans le train (pas comme à Singapour, etc. ...). Dans la nuit, j'ai eu une crise d'asthme et nous sommes allés aux urgences et il y avait plein de lit roulant aux milieu des couloirs.

Debout 5h40. Çela fait bien longtemps que le réveil n’a pas sonné à cette heure indue – et encore plus longtemps que son cri dissonant ne s’est suivi d’une quelconque réaction. Mais là, pas d’histoire, on va au bout du monde alors les gars, réveillez-vous ! Vite finir le panettonne qui annonce la Noël, brossage de dent express, dring, dring, déjà le chauffeur nous rappelle à l’ordre : c’est l’heure. Claquement des valises, des portières et des ceintures qu’on boucle – en route pour Changi !

Nous tuons le temps à coup de film et de tournesols qui ne veulent pas tourner... enfin les portes du ciel s’ouvrent. SQ872 peut s’envoler. Vol de jour et plutôt court

Chao Ming nous avait convaincu de réserver un chauffeur et un chinois rubicond nous attend derrière les gorilles, ?? clame son panonceau. S’ensuivent 45 minutes de grandes voies et de petites routes, à droite comme sur le continent, bien sur. On aperçoit quelques vagues de scooters pétaradants, mais on sent bien que c’est juste par principe, la chaussée peut en accueillir bien plus – attendons les heures de pointe ! Bel hôtel, nous voilà, devant toi les enfants de la Fraaaaaaance – comme disait l’autre. Proche de l’Université Nationale (NTU aussi – National Taiwan University), où je dois faire un petit speech Mardi, et surtout proche d’une station de métro : Gongguan.

Petite pause et on repart. En face de l’hôtel des ruelles sombres (déjà, il n’est pourtant pas encore 5h !) et une collection de carrioles fumantes de vendeurs ambulants nous tendent les bras. On s’y engouffre, s’arrêtant à chaque échoppes et finalement craquant sur des roti prata aux herbes et un popiah végétarien.

Allez, il est encore temps de nous enfoncer dans le métro, et hop, nous voilà à l’hôtel de ville. La nuit a effacé le ciel brouillé, remplacé maintenant par une multitude de néons colorés. Aux pieds de Taipei 101, le sommet manufacturé de la ville, une débauche de marques à faire bander la plus aguerris des Tai-Tai – nous passons bien vite, et nous nous envoyons en l’air, sans préliminaires !

Zouf ! Nous voilà presque au septième ciel, tout au moins à 388m et 120m sous le sommet télé, mais, mazette, c’est époustouflant. Nous voilà goéland, embrassant la cité des rampants d’un seul regard. Indifférente, la ville à nos pieds a revêtu sa robe de paillettes – Noël est bien dans deux jours ! La descente nous amène au taxi et au bercail, rapidos, mais pas assez : les fumeroles thanatifères des pots nous rattrapent, déjà. Simon tousse.

Samedi 24 décembre
Taipei
C'EST LA VEILLE DE NOËL ! Aujourd'hui, je vais mieux donc nous allons aux Mausele de Chang Kai Shek. À côté, il y avait une foire et j'ai gagné un pistolet à fléchette et un stylo. Après, on était entré dans le Mausele. Ensuite, on a pris un taxi pour aller a un marché. À côté, il y avait beaucoup de boutique de matériel électronique (P. C. , ordinateur, webcam, etc. ) et mes parents m'ont acheté une P.S.P. (Play Station Portable) ! Après, on a mangé à McDonald (c'était samedi). Ensuite, on était rentré à l'hôtel en taxi et j'avais écris ça.

Quelle nuit mes aïeux ! Le 'Simon tousse' de la veille se transforme rapidement en 'Simon fait une crise d’asthme' ! 2h du mat, direction hôpital de l’Université Nationale... Un gentil groupe d’interne nous accueille et après nébulisateur, rayons X, re-nébulisateur et quelques kilos de sirops, capsules, comprimés il est déjà 5h30 quand nous retournons à l’hôtel... Mais pas de temps perdu, la visite continue : déambulation aux milieux des patients alités alignés dans les longs couloirs délétères, interne taillant la bavette avec ce jeune papa occidental (et visiblement 'English teacher') angoissé par le chef brûlant de son bout d’chou et parlant business ('environ NT$150.000/mois pour un docteur de nos jours', disait l’interne, 'mais jadis il gagnait jusqu’à NT$1m, mais, baste, on ne devient pas docteur pour l’argent !'), le papa du coin se couchant dans le lit de fer étroit avec son fils fiévreux ('ou est la mère ?'), l’ordinateur assurant le transfert immédiat des radiographies X d’un bureau à l’autre contrastant sans complexes avec l’empreinte rouge du sceau à volutes apposée consciencieusement pour certifier le reçu avant paiement Modernisme se marie ici encore avec bonheur aux traditions que nous traiterions aisément d’archaïque, voire d’anachronique, mais plus simplement, rappelons nous que l’usage du sceau, disparu en occident est encore vivace au Japon (hanko), et que d’autres usages en subsistent en Asie sinisante.

Ensuite, levé tardif, on s’en douterait, et tout doucettement direction le mausolée de Chiang Kai Chek, sorte de temple du ciel flanqué de deux chinoiseries colossales abritant hall de concert et de théâtre. De l’autre coté du détroit de Formose, figé dans son cercueil de verre, Mao aussi attend l’éternité depuis cette année 1976 qui balaya les pères sans pour autant que les fils ne comprennent la leçon...

Temple de marbre, incroyable idolâtrie au père disparu, complète avec Cadillac rutilante, robe de chambre de flanelle, ordres du mérite et d'El Condor – passons...

Mais c’est la veille de Noël, il faut y aller – le cadeau de Simon est une PSP et nous la prendrons au marché Guanghua, temple de l’électronique, ta mère ! Cohue-bohu monstre, mais prix très doux, et nous repartons la hotte pleine. Et puisque c’est Noël, on s’arrête même au MacDo – le vieux bonhomme à bon dos ! Le soir, les malades bordés, je cherche un kiosque internet sans succès dans des ruelles pleines de badauds, au milieu de vendeurs ambulants, d’échoppes de gadget, de chaussures et de fringues - finalement j’échoue vanné au Business Centre de l’hôtel...

Dimanche 25 décembre
Taipei
Aujourd'hui, je me suis levé a 6h30 et je me suis ennuyé jusqu'à 8h5 et j'ai mangé mon petit déjeuner à 9h10. Après, retour à la chambre et mes parent sont recouché et j'ai joué à ma P. S. P. pendant 3h. Ensuite, on a pris le métro pour aller au National Museum of History. Ensuite, on était allé au Botanique Garden (à côté du Museum). On était allé au Jade Market et j'avait acheté : un morceau de nacre, un miroir en hématite ou galine rond, un morceau d'opale carré, un morceau de cristal de roche et le clou du marché : une boule sphérique phosphorescente ! (et en plus, je l'ai eu gratuit (le vendeur me la donné parce que j'était sage)). Et après, on était rentré à l'hôtel et j'ai écris ça.

Lever tardif de nouveau – en fait, lever, manger, recoucher, relever – l’air frais ça fatigue.

Enfin, direction le jardin botanique et le musée d’histoire nationale. Expo chinoise de bronze ancien, de poterie néolithique, avec encore de nombreux spécimens tripodes. Superbe.

Le jardin botanique bétonné offre quand même de jolis tableaux, invariablement signalés par une horde de paparazzi niponisant à super méga zoom de la mort qui tue pas. Finalement, nous découvrons même des plans de carottes.

Sautons dans un taxi et nous voilà rendu au marché de Jade, hallucinant kaléidoscope de dizaines (centaines ?) de vendeurs de pierre précieuses, semi-précieuses ou carrément fausses, empilant anarchiquement leurs agates, topazes, perles noires, roses ou blanches, améthystes, jades, bien sur, multicolores et bigarés, en gros, en collier, en bracelet, en broche, en sautoir ou seule, brute et énorme – le choix est infini, l’ambiance garantie ! Le marché de Jade de Hong-Kong semble bien policé en comparaison...

Lundi 26 Décembre
Taipei
Levé 8h (moi plus tôt), manger petit déjeuner, joué P. S. P. et allé au National Palace Museum ! Après la visite (ennuyeuse) du Museum, on avait pris le bus jusqu'au MRT de Shilin (et acheté une nouvelle pair de chaussure pour maman) pour rentré à l'hôtel. A l'hôtel, j'avais rejouer a la P. S. P.. On avait mangé a un restaurant et on était allé a une librairie parce que maman voulait acheté un manga mais ce qui est bien c'était que, même si maman n'avait pas trouvé son manga, j'était allé a un cyber café (avec mon père) et j'avais vu plein de gens jouer sur ordinateur. Aprés, retour à l'hôtel et j'ai écris ça.

Aujourd’hui c’est la visite du joyau de Taipei, le musée National du Palais. Mais auparavant il nous faut régler un petit problème de sous, et quand on a oublié le code de sa carte visa (209270 ? 239072 ? 902702 ? 772009 ? meeeeeeeerde !), ça prend inévitablement plus de temps. Enfin avec l’aide de gentilles dames qui dirigent nos pas vers la bonne succursale et le bon guichet nous y arrivons – pfiou, pour combler le retard nous voilà contraint de prendre le taxi.

Le contenu du musée (au contraire des souvenirs kitsh de sa boutique) n’a heureusement rien à voir avec l’affreux bâtiment néo-classique chinois aux couleurs criardes et au style ostentatoire qui lui sert d’écrin. La collection est bien telle qu’on peut la rêver. En mieux. Difficile de décrire cet ensemble d’objets pour la plupart choisis ou conçus spécialement pour l’empereur, distillât savant des plus belles pièces (je ne peux m’empêcher de fredonner la complainte de Marquise, 'le roi a fait battre tambour...') de l'empire, jadis, naguère et toujours, pays le plus peuplé du monde – évidemment des trésors, servis non seulement par une manufacture parfaite, mais aussi par un choix minutieux des matériaux, raffinement ultime que nous ne pouvons plus qu’admirer sans vraiment le comprendre entièrement – il était bien sur plus simple de les traiter de barbares...

Juste pour l’amateur, on notera les quatre niveaux d’appréciation des sceaux impériaux (qui ne signifie pas 'fou du roi', me souffle Vermot) : la pierre – le grain, le velouté, les veines ; la sculpture – l’air soumis du dragon et narquois du sage ; la calligraphie – sigillaires arabesques, équilibre ; le texte – assonance, jeux de mots... Ici chacun de ces éléments atteint le niveau suprême, indispensable pour glorifier le Fils du Ciel. Notons encore cette étonnante collection de pierre à encre, où l’artiste joue avec les veines colorées pour présenter des motifs rehaussant le gros grain des pierres, avec ou sans écrin sculpté en bois de roses.

Mais arrêtons là les superlatifs et remontons dans le bus et le métro pour aller nous encanailler dans un boui-boui autour de NTU, au milieu des étudiants bourdonnants. Bombance de bouchées à la vapeur. Délices !

Mardi 27 Décembre
Taipei
Aujourd'hui, on est allé à une source chaude naturelle où on a prit un bain (comme à Rome) à Xinbetou.

Ce matin petit séminaire a National Taiwan University (NTU). Mon hôte, Dr Huang Long-Sun est parfait, il a même connu Toshiyoshi (le Tokyoïte) a UCLA alors qu’il était lui même doctorant, avec Ming WU, donc. Le monde est petit – celui des micro-systèmes est microscopique. Petite salle blanche de 150m2 mais bien équipée (LPCVD nitrure, attaque sèche profonde...) qui fait office de centrale de fabrication MEMS pour le nord de Taiwan, alors que deux autres centres jouent au centre et au sud de l’île le même rôle.

Je retrouve ensuite L et S qui passaient la matinée avec Wen, Zhao Ming, loulou, une amie francophone et la sœur de Zhao Ming. Nous nous baladons dans les rues nonchalantes d’un quartier pittoresque de Taipei et prenons un thé dans un salon hip. Repos.

Apres le retour au bercail, et sur les conseils de Long-Sun, nous repartons vers XinBeiTou et... ses sources chaudes ! Bien évidemment nous passons outre les hôtels de bain trop policés et nous nous dirigeons vers le bain public ! 6 bassins, de très très chaud à glacé, nous y attendent, avec pour compagnons des habitants du crû, mamies, papis, et plus jeunes, barbotant immobiles dans une communion quasi-mystique. Peu de paroles échangées, résister à la chaleur réclame toute notre énergie – et beaucoup d’entraînement ! Je ne tiens guère qu’une minute dans le bain qui n’est pourtant pas le plus haut et donc, pas le plus chaud... Hors de l’eau, nuit de bruine, sombre et venteuse, les eaux sulfureuses dénouent le corps. Plénitude béate. Au retour, nous dormons comme des bébés.

Mercredi 28 décembre
Taipei - Hualien
Aujourd'hui, on a pris le train pour aller à Hualien (et j'ai jouer à ma P. S. P. pendant 3h (et j'ai eu les joues rouges)) On est allé au bord de la mer et j'ai vu des grosses vagues qui faisant plein d'écume. À l'hôtel, j'ai rejouer à ma P. S. P. pendant 3h (à nouveau) et j'ai eu les joues rouge (à nouveau).

Le train pour Hualien (à l’est de l’île ‘Formosa sed China’, comme disait Teng Xiaoping qui avait des lettres latines) nous permet d’apercevoir une côte de rochers noirs fouettés et sculptés par les vagues océanes, alternant avec quelques plages – et beaucoup de 'terraformage' - débarcadère, usines, centrales, décharges, maisons - qui détruisent le littoral sur de grandes distances.

A Hualien, jadis gros centre marbrier, la pluie nous accueille, et les déferlantes bouillonnant d’écume au parc municipal ne parviennent guère a masquer les déprédations du port de minéralier proche – ville maussade et journée triste. Mes chaussures prennent l’eau.

Jeudi 29 décembre
Hualien
Aujourd'hui, la seule activité intéressante qu'on a fait, s'était de regardé un film où un monstre était la huitième merveille du monde!!! (j'aurais du mettre King Kong, tout simplement).

Il pleut. Journée shopping (chaussures neuves !), cinoche (King-Kong de Peter Jackson – pas vraiment mauvais, mais l’original est excellent, n’est-t’il pas ?!) et lessive en fin de journée au lavomatic qui jouxte notre hôtel (Ton Lin) tout près de la gare. C’est ça aussi les vacances !

Nous règlons aussi la location de voiture pour visiter demain les grottes de Taroko. Nous croisons les doigts, la pluie a cessé ce soir.

Vendredi 30 décembre
Hualien - Gorges de Taroko
Aujourd'hui, nous sommes allés aux gorges de Taroko pour se promener.

Le ciel est en effet plus clément ce matin! Nous changeons rapidement d’hôtel (un peu trop bruyant le 7/11 ouvert 24h/24h est juste sous nos fenêtres) et, hop, sautons dans une Toyota à poils gris – direction les gorges de Taroko ! Les gorges ont été formées par un patient cours d’eau qui, au cours de millions d’années, a tranché à travers des plissements de marbre titanesques. En somme, nous voici dans la gigantesque salle de bain de l’hôtel Taiwan !

Les parois veinées des méandres époustouflants de la rivière Taroko – un fleuve stricto sensu – deviennent niche à hirondelles ou œuvre abstraite, où l’on croit soudain reconnaître un visage ou la carte armoriée d’un trésor celé jadis par un pirate de la mer de Chine. La remontée pedis gambis d’un affluent entre les colossaux moellons d’un palais antedéluvien nous permet de croiser des familles aborigènes (j’entends Mamou me susurrer ‘Mais de quoi ils vivent ?’) qui semblent vivre, donc, de la culture bio de plantes aux vertus multiples, panacée de la pharmacopée chinoise sans doute. Nous sommes en fait au cœur des territoires de tribus dont les pères ignoraient même jusqu’à l’hameçon, mais qui conduisent maintenant leur scooter sous le toit de pierre du passage marmoréen taillé sous l’occupation nipponne.

La route, théoriquement l’artère trans-insulaire de l’île, bâtie dans les années 50 sur le sacrifice de dizaines de militaires désœuvrés par la fin de la guerre civile, est en fait un serpentant chemin goudronné où les sections à une voie sont le théâtre de brefs instants de bravoure alors que le bus de touristes, effrayant mastodonte, force le passage à deux doigts des rétroviseurs.

Au retour, la source chaude attendue ayant disparu sous les éboulis, comme d’ailleurs certaines parties de la chaussée, lors d’un précédent tremblement de terre, nous faisons un crochet par la côte ou nous nous ébaudissons sur les falaises de marbres plongeant dans l’océan émeraude et un peu plus tard, gris, à l’infini...

Samedi 31 décembre
Hualien
On était allé a la mer et on a ramassé plein de petit, de gros, de différente couleur et de différente forme de cailloux. Ensuite, moi et papa, on était allé sur un rocher pour se mouiller les pieds et on s'était mouiller nos pantalons. Après avoir mis mon bas de maillot de bain, sécher mon pantalon et celui de papa, rentré à l'hôtel et mis un autre pantalon, nous sommes allé voir Les Chroniques de Narnia.

Contrepet du matin n’arrête pas le pèlerin : l’Ecosse grouille de béliers... et d’écossais en kilt aussi. Bon passons et, alléchés par le spectacle de hier soir, dirigeons nos pas vers l’Océan.

Immense plage de galets multicolores aux tons pastels, polis par les éternels rouleaux qui éclatent et brassent la pierraille en un fracas sourd, rappelant, Asie oblige, le cliquetis des pièces de Mah Jong dans un clandé de Hong-Kong. Les heures passent en contemplation et jeux d’eau – planant.

Au retour nous restons aux frontières du rêve et entrons dans l’armoire magique de C. Lewis, Narnia, sa sorcière (mal aimée) et son lion qui nous montrent une image bien catho d’une utopie ou les castors parlent comme des résistants de la der des der, qui comme chacun sait n’est jamais que l’avant dernière...

Ah, et puis c’est le réveillon 2006 ! Mazette ! 2006, déjà, qui l’eut cru...

Dimanche 1 janvier
Hualien - Taipei
ON EST EN 2006!!! On est allé dans un temple et je n'avait jamais vu autant de monde à Singapour (peut-être à cause du Nouvel An).

Un dernier p’tit dej à Hualien chez Xiao MeiMei, et nous repartons vers Taipei. Défile alors un décor haché par de longs tunnels, falaises abruptes, villes de la plaine d’Ilan et enfin banlieue de Taipei. Nous laissons nos affaires dans un hôtel plus proche du centre (et plus abordable) et cap à l’ouest, vers le temple de Longshan.

Nous ne sommes pas déçu, le 1er Janvier, la fête y bat son plein ! Une incroyable cohue dévote anone ses psaumes, apporte des offrandes de fruits, de biscuits et de fleurs (et un peu plus tard s’empresse de tout récupérer) et fait la queue au guichet des indulgences en attendant une apparition... celle de son numéro sur le large écran électroluminescent – comme à la banque !

Un bain de mysticisme, mais, profane mêlé à la foule, on ressent une évidente ferveur, et qui ne le serait quelque part, dans son hypothalamus ou sa glande pituitaire, pour des dieux qui promettent une vie meilleure, dans ce monde ci – sans attendre le grand saut de là...

Toutes proches, les rues de Huaxi, un pénultième marché de nuit, mêlent échoppes de souvenirs, restaus de serpents et sex-shops ! Comme toujours à Taiwan, les frontières sont floues...

Nous snobons les serpents (nourris à la souris et au hamster en direct live and death) et nous nous régalons dans un caboulot comac d’un bol de nouilles suivi, Miam!, d’un dessert dans une échoppe ad hoc, banc de bois et papi chenu de rigueur !

Lundi 2 janvier
Taipei
Aujourd'hui je fais la grève! (sic)

Veille de départ et visite de Tansui, une des places fortes de l’époque portugaise, avec Zhao Ming & Co. Balades, bateau, jeux - vacances, quoi !

Malheureusement c’est le jour où l’état de Liping décide d’empirer et ses saignements augmentent...

Nous écourtons la visite, laissons Simon aux amis et... prenons le chemin de l’hôpital de NTU – et oui, encore ! Cette nuit, les lits des patients debordent de partout et ont atteint la salle d’accueil (il semblait difficile d’accueillir plus de monde la semaine dernière...) – et pourtant les infirmières s’affairent efficaces, un lit, un biberon dans le bras, une injection, les saignements cessent, le gynécologue est tiré du lit, échographie, ordonnance, un traitement court pour nous forcer à consulter au retour - rapide et efficace, dévoué même...
PS: plus de peur que de mal et dérèglement hormonal diagnostiquera la gynéco de Singapour, après des examen que je ne vous souhaite point :-)